L’enfance est un moment de notre vie durant lequel tout se passe, où l’on se construit, où l’on a une perception différente et exacerbée de la réalité. Lorsque nous sommes enfants, nous n’avons pas les outils nécessaires pour analyser la réalité d’un événement.
Cette distance qui permet de voir, de comprendre, nous manque mais l’empreinte de l’histoire reste toujours
en mémoire, lieux de l’intime et ce, malgré le temps. Avec la mémoire, les choses mêmes dissimulées en profondeur ressurgissent. Il reste toujours une
trace persistante, un souvenir de ces événements qui nous sont passés dessus. Dans L’île myosotis, le lecteur est amené soulever la page, à creuser dans le livre, mémoire d’un enfant plongé au fond de lui, qui tente de rejoindre le surface.
Le naufrage étant une métaphore de son passé déjà parsemé de bosses.
